Impact des invasions biologiques: bilan et défis à venir – Techno

Suggérer qu’une espèce introduite peut constituer une menace pour son nouvel écosystème constitue-t-il un biais xénophobe ? Alors que l’utilité même de l’étude des invasions biologiques est remise en cause, des chercheurs en écologie et en sciences humaines ont dressé un bilan des connaissances dans ce domaine et des efforts qui restent à faire.


Cortaderia selloana ou Herbe de la Pampa, est une espèce horticole très invasive colonisant ici
un milieu naturel dans la région de Montpellier © JL Martin


Des rats aux coccinelles asiatiques, en passant par la crevette impériale “déménagée” de la Mer rouge (La mer Rouge (arabe : ????? ?????? Bahr el-Ahmar) est une mer intra continentale de l’océan Indien entre l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient d’une superficie d’environ 450 000 km².) vers la Méditerranée suite au percement du canal de Suez, les exemples d’introductions volontaires ou involontaires d’espèces dans de nouvelles aires géographiques sont légion. Et, alors que le flux (Le mot flux (du latin fluxus, écoulement) désigne en général un ensemble d’éléments (informations / données, énergie, matière, …) évoluant dans un sens commun. Plus précisément le terme est employé dans les domaines…) des transports (Le transport, du latin trans, au-delà, et portare, porter, est le fait de porter quelque chose, ou quelqu’un, d’un lieu à un autre.) s’accélère autour de la planète (Selon la dernière définition de l’Union astronomique internationale (UAI), « une planète est un corps céleste (a) qui est en orbite autour du Soleil, (b) qui possède une masse suffisante…), le phénomène va s’accentuant. D’abord vues comme un atout – c’est le cas des plantes exotiques appréciées pour leurs qualités esthétiques ou alimentaires -, ces introductions ont progressivement été perçues comme des menaces pour leurs milieux de destination, du fait des profonds bouleversements qu’elles peuvent y causer. D’où la montée en puissance (Le mot puissance est employé dans plusieurs domaines avec une signification particulière 🙂, dès les années 80, d’un nouveau champ (Un champ correspond à une notion d’espace défini:) de la recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue de produire et de développer les connaissances scientifiques. Par extension métonymique, la recherche scientifique désigne…): la biologie des invasions, aujourd’hui sous le feu des critiques.

“Le propos de cette discipline n’est pas de juger si une espèce est bonne ou mauvaise. Il est de savoir si une population installée dans une nouvelle région du fait des activités humaines risque d’avoir un impact négatif sur les écosystèmes et, si oui, comment on peut y remédier” défend Jean-Louis Martin, chercheur (Un chercheur (fem. chercheuse) désigne une personne dont le métier consiste à faire de la recherche. Il est difficile de bien cerner le métier de chercheur tant les domaines de recherche sont…) CNRS (Le Centre national de la recherche scientifique, plus connu sous son sigle CNRS, est le plus grand organisme de recherche scientifique public français…) au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE) qui vient de participer à une réflexion globale sur l’étude des invasions biologiques. Dans le cas de l’Europe (L’Europe est considérée comme un continent ou une partie de l’Eurasie (péninsule occidentale), voire de l’Eurafrasie, selon le point de vue. Elle est parfois qualifiée de « Vieux…), par exemple, on estime à 10.000 le nombre (Un nombre est un concept caractérisant une unité, une collection d’unités ou une fraction d’unité.) d’espèces exotiques qui y ont établi des populations et à 11% la part de celles qui posent d’ores et déjà problème.

Quelle position adopter face à ce risque ? “Notre étude montre qu’aujourd’hui, les défis posés par la gestion des invasions biologiques sont de mieux maîtrisés tant au niveau des mesures de prévention, d’éradication, de gestion à long terme, que de restauration des milieux impactés”, indique Jean-Louis Martin, qui précise qu’empêcher l’installation reste bien entendu l’approche la plus efficace. Une mesure qui ne s’impose pas du fait d’une origine étrangère, mais à cause du fort risque d’impacts négatifs associé aux introductions.


Référence:

Article: “Impacts of biological invasions: what’s what and the way forward”, publié dans “Trends in ecology and evolution” online du 10 août 2012 par Daniel Simberloff, Jean-Louis Martin, Piero Genovesi, Virginie Maris, David A. Wardle, James Aronson, Franck Courchamp, Bella Galil, Emili Garc?a-Berthou, Michel Pascal, Petr Pysek, Ronaldo Sousa, Eric Tabacchi et Montserrat Vila.

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